Chauvinisme

J'avais oublié l'intensité du chauvinisme français. Peut-être est-ce dû au fait d'avoir passé les dix dernières années dans des pays qui ne brillaient en rien par leurs performances sportives (et qui avaient en tout cas bien d'autres manières de se faire valoir dans l'actualité). Or, là, depuis deux semaines, écoutant régulièrement une radio généraliste comme France Inter (dont retrouver le son velouté, je dois admettre, m'a fait bien plaisir malgré la relative vacuité de la grille aoûtienne), je suis assez stupéfait par la fixation qui est faite sur les performances des sportifs du cru. Il est bien naturel que l'on s'intéresse aux résultats de son pays dans une manifestation comme celle des jeux olympiques. Mais à ce point... On apprend souvent qu'un athlète français a terminé deuxième ou troisième (parfois premier), mais il est généralement impossible de savoir qui les a précédés. On calcule jour après jour le nombre de médailles que la délégation a entassé, mais rien n'est dit sur les performances, ne serait-ce que de nos plus proches voisins (Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne, Belgique). Peut-être - probablement - en est-il de même chez eux. Est-ce une raison ? Pour le coup, arrivant de loin, on a bien l'impression d'une forme de provincialisme.